Sur les traces du sacré

Signe des temps ? D’avril à août 2008, le Centre Pompidou organise une série de manifestations (exposition, conférences, projections, débats…) sous le titre global de « Sur les traces du sacré », en focalisant sur la question des relations entre l’art et la spiritualité au 20^e siècle en Occident. Au cœur de cet événement, une exposition qui se veut « laïque, engagée, ambitieuse » et se situer dans le prolongement de la parole de Hölderlin : « Les poètes apportent aux mortels la trace des dieux enfuis ».

Oeuvre de Bruce Naumann.
L'inscription au néon dit :
"Le véritable artiste aide le monde
en révélant des vérités mystiques."
Source image : le site de l'artiste
 

Le Centre Pompidou présente cet ensemble dans un dossier tout à fait passionnant, disponible dans son nouveau magazine/programme gratuit, « Code couleur ». Il me semble très encourageant de voir une institution aussi importante que le Centre Pompidou prendre en compte de cette manière l’aspiration à la spiritualité qui nous occupe et la relier à l’expression artistique. « Dans un monde tout à fait sécularisé », indique le document précité, « l’art devient la voie profane d’une irrésistible nécessité de l’élévation ».

Quelques points forts du programme :

• le débat « Marcel Gauchet : l’art et l’inquiétude sur le sacré », le 24 avril,
• celui sur « René Girard : le sens de l’histoire », le 7 mai,
• celui de Maurice Godelier « Est sacré ce que l’on ne peut ni vendre ni donner », le 22 mai,
• les rencontres à la BPI sur le thème « La littérature contemporaine et le sacré », le 17 mai.