Instantané

J’allais rendre visite à une amie qui venait d’être hospitalisée dans le XIIe arrondissement de Paris. Je cherchais désespérément une place pour me garer (aller à Paris en voiture est presque devenu un luxe : peu de places de parking et souvent très chères).  Enfin, dans la rue Lamblardie, une belle place se présente que je prends aussitôt. Je sors de ma voiture et là, j’entends un morceau de trompette, un morceau de cavalerie très connu et très entraînant. Je me retourne et vois, arpentant lentement la rue, trois messieurs en train de jouer de la trompette. Ils étaient en train de perpétuer une vielle coutume  qui consistait à chanter ou jouer d’un instrument  dans les cours ou dans les rues de Paris. C’était inattendu, joyeux et tout à fait original. Quelques fenêtres se sont ouvertes par curiosité pour voir et entendre. A ma hauteur une dame a ouvert la sienne, l’un des joueurs a aussitôt tendu un gobelet pour lui faire signe de lancer une pièce. Voyant cela la femme a refermé vivement sa fenêtre. J’avais quelque sous et j’ai donné des pièces. Je n’avais pas sur moi mon appareil photo. Dommage !! Heureusement un peu plus loin, un monsieur a lancé par sa fenêtre un bout de papier plié en quatre. A l’intérieur une petite pièce. Tout n’était pas perdu !!

La rue Lepic: photo, Chauvineau

Comments

[andrée]

ma grand-mère maternelle qui connaissait Damia et Fréhel, chantait aussi dans les cours dans les années 56, pour arrondir les fins de mois difficiles. Je faisais le pitre et des révérences de remerciement pour les piècettes, et cela me donne chaud au coeur de savoir que cela continue. Finalement tout passe, mais revient. C'est bien, surtout bon pour le moral.
Merci Daniel pour cet interpellation et surtout de le marquer. Peut être pas du au hasard pour des gens comme moi avec un sacré vécu.

[le baladin]

oui tout n'est pas perdu il existe encore des gens qui comprennent ces artistes de rue pour leur plus grand bonheur les troubadours sont encore là et j'espère pour longtemps encore !!! amités phil

[manuela]

Ces musiciens de rue redonnent vie aux vieux pavés et harmonisent nos sens...un agréable moment dans une ville aux multiples personnes...Une douce journée.