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Les Trois Mondes
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27 novembre 2008

Le Yin et le Yang

Yin_et_YangHier je ramassais les dernières feuilles de mon jardin. L’ait était vif et quelques flocons de neige voletaient dans l’air. Les arbres allaient se retrouver nus face aux rigueurs de l’hiver. Mais pourquoi donc les arbres perdent-ils leurs feuilles au moment où ils en ont le plus besoin pour se protéger du froid ?

Le vent glacial enfonçait les portes de l’automne et une feuille, une seule, sans doute une résistante, restait suspendue à une branche. Je la laissais là en attente d’un coup de vent qui la ferait planer avant de venir atterrir sur le sol. Elle était comme un symbole des cycles de la vie et de la mort.

L’automne et l’hiver nous plongent dans une nouvelle énergie, l’énergie Yin. Après l’expansion, l’ouverture et l’activité, voici venu le temps de la rétraction, du retour vers soi et du repos. C’est le moment d’adapter son mode de vie, notamment sa nourriture à cette vibration particulière. Le Yin et le Yang : le jour et la nuit, la lune et le soleil, l’ombre et la lumière, le féminin et le masculin. Le Yin et le Yang : des énergies à la fois opposées et complémentaires.

Dès l’automne la nature se transforme en se dépouillant pour s’endormir progressivement comme la belle au bois dormant. Le printemps sera son prince charmant. Nous oscillons comme un pendule, au même titre que l’univers, entre ces deux pôles énergétiques. Equilibre bien précaire qui nous accompagne tout au long de la vie. Même notre destinée est soumise à ce principe, la vieillesse, par exemple, étant totalement imprégnée de l’énergie Yin.

Daniel

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Commentaires
M
Je le crois aussi, cher Joseph . Nous sommes tous sur le chemin de la recherche de nous-mêmes ...<br /> Juste une petite différence : en ce qui me concerne, je n'ai guère le regret de ce qui fut car quand je regarde mon passé,je le vois toujours plus inconscient et plus douloureux que mon présent . Dans un sens, on peut dire que c'est une bonne chose ...
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J
Lorsque j'ai entendu, il y a quelques années, cette citation : « Le temps n'existe que dans l'instant présent, un instant qui prend toute sa densité entre le regret de ce qui fut et le sourire de ce qui sera », je me suis dit : « Mais c'est tout moi, ça ! ».<br /> Non seulement, je me retrouve totalement dans cette courte méditation, et je me demande si elle ne renferme pas l'essence même de nos (parfois trop) longs discours...<br /> Mais je crois, en tout cas, que nous sommes tous, sous le yin et le yang de notre ami Daniel, sur la "même longueur d'onde".<br /> Bonne journée à vous chère Marie-Christine !
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M
A Joseph,<br /> Je pense que le "ici et maintenant" est une manière peu poétique de dire "vivre pleinement le moment présent" . <br /> Etre relié à chaque instant de notre vie, c'est vivre intensément chaque seconde, dans une disponibilité totale du mental pour "capter" ce que nous sommes et ce que nous avons à faire . Tout a un sens et une utilité, rien n'est gratuit . Et quand on est relié, le présent n'est plus un temps, il est hors du temps . Ainsi les souvenirs du passé apparaissent pour être travaillés et les projets du futur nous arrivent par intuition pour être envisagés et réalisés .<br /> Je ne vois donc pas de contradiction avec la nature : l'arbre, la plante reçoivent, ressentent, se transforment et produisent en permanence . La nature ne fait pas de projets, elle exécute son oeuvre selon le plan supérieur prévu pour elle (quand elle n'est pas malmenée !) .<br /> Le progrès d'avant s'inclut dans l'effort d'aujourd'hui qui s'intègre dans la transformation de demain . Tout cela est involué dans l'instant présent qui est éternité .<br /> Tel est mon point de vue, cher Joseph, mais j'admets qu'il soit contestable ... Les échanges sont toujours une occasion d'affiner ses idées, d'apprendre davantage sur soi et de mieux connaître les autres .
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J
Quelles contradictions avec le rythme de la nature !<br /> <br /> Lorsqu'on me sort cette expression "Ici et maintenant" que K.G. Jung nous a imprimée en lettres capitales, je me ressens comme une fleur coupée survivant dans un vase : coupée de mes racines, vouée à la poubelle demain, ou un peu plus tard si tout va bien. Mais, de toute façon de quoi demain sera-t-il fait ?<br /> <br /> Car, comme Daniel, je me sens proche de la nature, j'en fais partie. J'ai eu le privilège de vivre de très nombreux mois, en toutes saisons, chez mes grands-parents qui tenaient une petite ferme. Les travaux des champs, la vie du bétail au rythme des saisons n'ont pas de secrets pour moi. <br /> <br /> Que tout cela est loin d' "Ici et maintenant" !<br /> <br /> Je ne peux vivre sans mes racines, je ne peux vivre sans projets pour demain et même après-demain, comme si les années qui passent n'avaient pas de prise sur moi, ou alors si peu...<br /> <br /> Oui, cher Daniel, certains arbres abandonnent leurs feuilles, mais leurs racines préparent des lendemains qui chanteront à la belle saison, nous offrant fleurs et fruits. D'autres plantes, plus humbles, nous donnent à penser que la mort a été plus forte que leur désir de survivre. Mais, dès le printemps, pour l'une, ses racines rejailliront au printemps, pour l'autre, la semence que le vent a peut-être emportée bien loin va germer, vivre, nous émerveiller...<br /> <br /> Nous aussi, nous suivons ce rythme des saisons. <br /> <br /> De costume en costume, notre âme va et vient, et, comme l'arbre, pour ne cesser de grandir et, par un jour de gloire, retourner à l'Unité.<br /> <br /> Cher Daniel, en toute humilité, j'ai maintes fois le sentiment de marcher à vos côtes.
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L
le lien des extrèmes ne serait t'il pas cette compréhension de l'équilibre de la nature et des êtres le 3éme point de réflexion face à la nature et à notre existence où nous devont mourir et vivre pour être dans la lumière!!! amitiés phil
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