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Les Trois Mondes
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1 décembre 2008

Trouver le temps

temps

Combien de fois ai-je entendu cette phrase »Mais je n’ai pas eu le temps de faire ceci ou cela » Voilà bien une phrase qui me dérange car dans la majorité des cas, ce n’est pas un problème de temps mais de motivation.

On trouve toujours le temps de faire ce que l’on aime  ou de se consacrer à ceux que l’on aime. « Je n’ai pas le temps » n’est qu’un alibi fallacieux  vers lequel se retranchent tous ceux qui ne veulent pas voir la réalité en face.

Il serait plus honnête de remplacer « Je n’ai pas le temps » par «  Je n’avais pas envie de faire ».

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Commentaires
M
Merci Leslie ! Je ne suis pas sûre d'avoir tout compris mais Victor est un génie ...<br /> Il m'a pourtant semblé comprendre que le temps est relatif et qu'il n'est pas le même pour chaque personne, non ?<br /> Moi, j'y crois . Quand on dit qu'on trouve le temps long ou le temps court, c'est qu'il est VRAIMENT plus long ou plus court . Et quand nous sommes dans un certain état de conscience, nous sommes capables de faire trois fois plus de choses que d'habitude, et sans effort, ça coule tout seul .<br /> Nous pouvons donc agir sur le temps, dans notre vie .
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L
L'unité de temps n'est pas plus solide que l'unité de lieu. L'action, encadrée de force dans les vingt-quatre heures, est aussi ridicule qu'encadrée dans le vestibule. Toute action a sa durée propre comme son lieu particulier. Verser la même dose de temps à tous les événements ! appliquer la même mesure sur tout ! On rirait d'un cordonnier qui voudrait mettre le même soulier à tous les pieds. Croiser l'unité de temps à l'unité de lieu comme les barreaux d'une cage, et y faire pédantesquement entrer, de par Aristote, tous ces faits, tous ces peuples, toutes ces figures que la providence déroule à si grandes masses dans la réalité ! c'est mutiler hommes et choses, c'est faire grimacer l'histoire. Disons mieux : tout cela mourra dans l'opération ; et c'est ainsi que les mutilateurs dogmatiques arrivent a leur résultat ordinaire : ce qui était vivant dans la chronique est mort dans la tragédie. Voilà pourquoi, bien souvent, la cage des unités ne renferme qu'un squelette.<br /> Et puis si vingt-quatre heures peuvent être comprises dans deux, il sera logique que quatre heures puissent en contenir quarante-huit. L'unité de Shakespeare ne sera donc pas l'unité de Corneille. Pitié !<br /> Ce sont là pourtant les pauvres chicanes que depuis deux siècles la médiocrité, l'envie et la routine font au génie ! C'est ainsi qu'on a borné l'essor de nos plus grands poètes. C'est avec les ciseaux des unités qu'on leur a coupé l'aile. Et que nous a-t-on donné en échange de ces plumes d'aigle retranchées à Corneille et à Racine ? Campistron.<br /> Nous concevons qu'on pourrait dire : – Il y a dans des changements trop fréquents de décoration quelque chose qui embrouille et fatigue le spectateur, et qui produit sur son attention l'effet de l'éblouissement ; il peut aussi se faire que des translations multipliées d'un lieu à un autre lieu, d'un temps à un autre temps, exigent des contre-expositions qui le refroidissent ; il faut craindre encore de laisser dans le milieu d'une action des lacunes qui empêchent les parties du drame d'adhérer étroitement entre elles, et qui en outre déconcertent le spectateur parce qu'il ne se rend pas compte de ce qu'il peut y avoir dans ces vides... – Mais ce sont là précisément les difficultés de l'art. Ce sont là de ces obstacles propres à tels ou tels sujets et sur lesquels on ne saurait statuer une fois pour toutes. C'est au génie à les résoudre, non aux poétiques à les éluder.<br /> Il suffirait enfin, pour démontrer l'absurdité de la règle des deux unités, d'une dernière raison, prise dans les entrailles de l'art. C'est l'existence de la troisième unité, l'unité d'action, la seule admise de tous parce qu'elle résulte d'un fait : l'œil ni l'esprit humain ne sauraient saisir plus d'un ensemble à la fois. Celle-là est aussi nécessaire que les deux autres sont inutiles. C'est elle qui marque le point de vue du drame ; or, par cela même, elle exclut les deux autres. Il ne peut pas plus y avoir trois unités dans le drame que trois horizons dans un tableau. Du reste, gardons-nous de confondre l'unité avec la simplicité d'action. L'unité d'ensemble ne répudie en aucune façon les actions secondaires sur lesquelles doit s'appuyer l'action principale. Il faut seulement que ces parties, savamment subordonnées au tout, gravitent sans cesse vers l'action centrale et se groupent autour d'elle aux différents étages ou plutôt sur les divers plans du drame. L'unité d'ensemble est la loi de perspective du théâtre. <br /> <br /> Victor Hugo; Cromwell, préface
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J
je marcherais vers une fontaine", dit le Petit Prince de Saint-Exupéry. Dans cet esprit, le Pasteur Richard Wurmbrand invite ses lecteurs à passer 3 minutes chaque jour à la lecture d'une réflexion de son livre qui comprend... 365 pages.<br /> <br /> Voici la première, celle du premier janvier.<br /> <br /> Un Américain pressait un ami qui venait d'arriver de Thaïlande.<br /> - Vite ! Courons pour attraper cet autobus !<br /> Une fois dedans, l'Américain tout heureux dit à l'oriental :<br /> - Nous avons gagné trois minutes.<br /> Et l'autre de rétorquer :<br /> - Qu'allez-vous donc en faire ?<br /> <br /> Dans les pays "avancés" d'Occident les hommes n'ont pas de réponse à de telles questions. Notre génération a oublié ce qu'est la marche. Elle ne sait que courir et conduire une auto. <br /> <br /> Jésus ne courait jamais, il se contentait de marcher. Il y avait bien, de son temps, des charrettes, des chameaux, des chavaux; il ne s'en servait jamais. Une fois seulement, il a monté un animal dont l'allure est plus lente que celle de la marche l'homme.<br /> <br /> Il est bon de gagner des minutes. Chacune est un joyau dont nous n'apprécions souvent la valeur que trop tard. On raconte qu'un homme marchait dans l'obscurité le long d'une rivière. Ayant trébuché sur un petit sac rempli de pierres, il le ramassa. Pour passer le temps, il jeta de temps en temps une pierre dans la rivière. Le bruit qu'elle faisait en tombant dans l'eau l'amusait. Arrivé chez lui, il ne restait que deux pierres dans le sac. Il s'aperçut alors que c'étaient des diamants.<br /> <br /> Nous courons pour gagner des minutes et ce que nous avons gagné, nous le gâchons en activités sans valeur, en conversations ou en amusements. Un caissier est responsable de chaque centime qui passe entre ses mains. Un homme ayant vécu soixante-dix ans répondra devant Dieu des trente-sept millions de minutes de sa vie.<br /> <br /> (Apostolat des Editions-Editions Pauline - 1980)
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M
Bien vu Daniel ! Mais si l'on n'a pas envie, mieux vaut peut-être ne pas se forcer non plus car l'acte ne serait pas de bonne qualité ... et attendre de se sentir dans de meilleures dispositions .<br /> Je suis d'accord avec toi : pourquoi dire "je n'ai pas le temps" plutôt que tout simplement "je n'ai pas envie" - "je ne suis pas en grande forme en ce moment" - "ça ira mieux plus tard" ...<br /> Ne pas mentir aux autres pour ne pas se mentir à soi-même .
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