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Les Trois Mondes
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17 mars 2009

Quand les trains passent

La nuit, à moitié endormi au fond de mon lit, quand le vent vient de l’ouest, j’entends les trains qui traversent à toute vitesse la gare proche de chez moi. Ils s’enfoncent dans l’obscurité emmenant les voyageurs vers leur destin. Ou vont-ils ? En vacance, chez des amis, à un enterrement ou un mariage ou tout simplement travailler. Chacun suit sa route dans ses trains en partance vers l’inconnu.

A chaque fois que j’entends ce bruit, je pense à mon enfance lorsque je partais en vacances avec ma mère. Nous n’avions pas de voiture et prenions le train à la gare d’Austerlitz pour aller au fin fond du Limousin, dans un petit village où vivait mon arrière grand-mère, une femme pieuse et austère, habillée tout en noir. Nous prenions le train qui nous emmenait à Limoges et là nous attendait un vieux tortillard à vapeur qui nous transportait à destination.

C’est dans ce train que, pour moi, l’aventure commençait. La machine à vapeur crachotait de gros nuages de fumée et nous montions dans des vieux wagons en bois tout vert comme on en voit dans les films qui relatent la guerre de quarante. Juste avant l’arrivée le train franchissait un pont qui enjambait la rivière « Le Taurion », un pont qui me paraissait gigantesque et me procurait de grandes frayeurs.

Nous arrivions en fin à bon port et mon arrière grand-mère nous attendait avec une brouette pour porter nos deux lourdes valises.

C’était toute une époque. «  On prenait le temps », toute une journée, en partant tôt le matin. Maintenant tout va plus vite : Paris Limoges : 3 heures d’autoroute. Le temps s’accélère car les moyens de communication, en tout genre, se sont développés.

Voilà à quoi je pense de temps en temps, blotti au fond de mon lit.

Daniel

train

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Commentaires
A
oui nostalgie quand tu nous tiens !!! j'ai vécu aussi cette expérience Daniel, pour aller chez ma maraine qui vivait à Vichy ou plutôt dans la campagne de Vichy, moi la parisienne je devenais une vraie bourbonnaise puisque c'est le bourbonnais, mais ce que j'aimais c'est d'aller voir les volcans d'auvergne, le puy de Dôme et le le puy de Sancy et le Mont Dore, les sources chaudes c'est autre chose que le Berry - mazette !!
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F
En fait "prendre le temps" c'est faire abstraction du temps et vivre chaque instant dans le "ici et maintenant". J'ai gardé en mémoire de longs trajets en train qui ne semblaient pas longs car l'on appréciait chaque instant en regardant le paysage et en échangeant avec les autres voyageurs qui partageaient le même compartiment : échanges d'idées, partages du casse-croûte ...
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