La perfection

Le monde n’est pas parfait, vous n’êtes pas parfait et moi non plus, loin de là !! L’imperfection est partout et c’est tant mieux. Au moins cela donne une marge d’évolution dans le bon sens. Avons-nous cette lucidité pour nous voir tel que nous sommes avec nos forces et nos faiblesses, surtout nos faiblesses ? Sommes-nous capables de voir et bien appréhender nos défauts ? Ou plutôt vivons-nous dans une certaine illusion où le déni aurait une large place.

Les belles théories, les apparences, les mots qui coulent à flot, les écrits qui se répandent ne sont-ils pas une façon de se cacher derrière une façade ? Que d’écarts peut-il y avoir entre ce que nous paraissons et ce que nous sommes vraiment, intimement. Beaucoup d’êtres font des efforts intenses pour donner une bonne image d’eux-mêmes alors qu’il suffit d’être seulement soi même. Mais être soi même nécessite, je pense, d’avoir mené une réflexion sur ces propres comportements sans hésiter une seconde à se remettre en cause.

Se remettre en cause, accepter ses erreurs, ses comportements erratiques constitue toujours quelque chose de douloureux. Alors comme la vie est finalement bien faite, elle nous confronte à des épreuves qui peuvent constituer des déclencheurs de conscience.

Je ne suis pas parfait et ma femme me le rappelle chaque jour, mes enfants aussi, surtout mes enfants. Ils sont implacables sur mes défauts. Ils sont mon miroir et ne se privent pas pour me remettre «  dans les clous ». Parfois ma fierté en prend un coup, mais je passe la main, ce n’est pas grave car depuis longtemps (ce sera peut être l’une de mes seules qualités) j’essaie de rester authentique dans mon approche de la vie et je sais que ma famille s’y emploie pour veiller au grain.

Donc je suis imparfait et finalement, heureux de l’être. Nos faiblesses sont aussi nos atouts. De toute façon, je pense que laisser entrevoir ses faiblesses, c’est aussi faciliter le flux énergétique qui coule en nous. C’est ne pas bloquer l’expression et ne pas entrer dans un système rigide de protection.

Daniel

Comments

[sarah]

Je viens de lire votre commentaire.
Tout le monde a ses faiblesses et se sont ces faiblesses qui font que nous sommes des êtres uniques et à part entière.
C'est ce qui fait de nous des êtres humains avec tout ce que cela comporte.....NUL N'EST PARFAIT.
On ne peut juger l'autre sinon on finit pas se juger soi-même...
Si votre gendre critique vos choix et les événements..Alors c'est un "saint" homme mais justement le "Saint" homme admet que l'homme est faible et pardonne ses faiblesses.
On tend à vouloir à être parfait mais la perfection n'existe que dans nos pensées rarement dans nos actes...
Vous ne devriez pas avoir peur de son jugement, a-t-il assez vécu, affronter les difficultés de la vie, souffert pour émettre un jugement sur l'ensemble de votre vie ? ou sur une situation ?
(Comme on dit si bien une fois que la porte est fermée on ne sait pas ce qui se passe.)
J'en doute.
Néanmoins on peut avoir une opinion, elle est différente du jugement et parfois elle peut être constructive.
N'ayez pas peur PLV, les choses s'arrangent, on finit toujours par descendre de son vélo et se regarder pédaler.
La vie de toute façon nous y oblige...rare sont les histoires qui correspondent à Amour Gloire et Beauté !!!!.
Enfin si elle sera meilleure dans un autre monde, lors de mon apprentissage de l'hokido (qui n'est pas une religion mais un sport de combat alliant maîtrise de soi), notre "maître" nous a parlé de la réincarnation, sa philosophie est que l'homme a chaque réincarnation répare son karma, il part avec une "dette" et tend durant sa vie à réparer son erreur. Si il y parvient il se réincarne à un stade meilleur avec une autre "dette" celle de rester à son stade meilleur et de progresser ...tout un programme !
PLV si vous considérez que vous n'êtes pas parfait, nous allons nous revoir souvent !!!

[Alain THOMAS]

Merci Marie-Christine !

[marie christine]

Je crois que nous sommes tous préoccupés avec vous sur la situation de votre fille .
Permettez-moi d'exprimer mon sentiment à ce sujet .
Je pense qu'on ne meurt pas de trop d'amour . Même si cela pose des problèmes, il y a là un capital affectif qui donne la force de vivre tout au fond, tout au fond .
La planète c'est notre corps . Si votre fille a peur pour la planète, elle a peur pour elle-même et c'est légitime . Si elle a peur pour l'avenir de la planète, elle a peur pour son propre devenir et c'est légitime .
Arrivée dans le monde adulte, elle s'est aperçue sans doute qu'elle ne rencontrera jamais un amour si intime, si fusionnel que celui qu'elle a connu . Et les querelles des parents n'arrangent rien , bien sûr (j'en connais quelque chose) .
Mais on ne se suicide pas par peur, on se suicide par désespoir . Je ne pense pas que ce soit le cas de votre fille . Tant qu'elle se préoccupe pour la planète, c'est qu'elle cherche un moyen de la sauver .
Alain, je souhaite ardemment que votre fille trouve la solution . Dans sa retraite volontaire, un travail se fait . Elle a besoin de temps et d'isolement . Il y a des souffrances que l'on ne peut résoudre que seul avec soi-même ...

[Alain THOMAS]

PLV ne vous identifiez pas à vous-même, vous n'êtes pas vous.
Auriez-vous oublié vos joies, vos éclats, vos moments d'éveil et d'ammour immuables ?
Pourquoi vouloir solidifier un espace de temps de votre vie parce que cet espace est lié à la souffrance d'une séparation toute fraîche.
Pardonnez-moi PLV mais vous savez que la souffrance peut être Noble si on la sait Noble.
Utilisez-là comme une énergie de l'Amour universel et transformez-là doucement en la Beauté de la Vie.
Oui, je vous l'ai dit :
"Ô Vie, Mère de Souffrance"
Ce poème vous a été adressé directement, comme une offrande.

"Je me voudrais tellement mieux que je ne suis ...
Ce sera peut-être dans une autre vie ?"

Cette phrase-là PLV est un non sens. C'est un cri que nous entendons mais que nous ne voulons pas entendre parce qu'il n'est pas vous. Il est ce que vous croyez être en ce moment et que vous figez pour cette vie. On ne peut pas être d'accord.
Aidez à trouver la vraie nature de votre esprit en acceptant les événements qui arrivent comme un enseignement non pas pour la vie prochaine mais pour cette vie-là.
Car pour que dans la vie prochaine vous puissiez vous éveiller mieux, il faut planter vos graines ici et maintenant, avec nous ...
Vous êtes notre frère parce que nous souffrons tous.

Voyez-vous en ce moment même et sans aucune exagération, nous vivons chaque jour, ma compagne et moi dans cette possibilité permanente d'un geste irréversible de notre fille contre elle-même.
Nous n'avons plus de solution meme si nous en inventons chaque jour. Elle s'est fermée comme une huitre qui vit toujours décalée et jamais dans le présent.
Elle a démissionné de son lycée, sa démission a été acceptée tout en étant inscrite pour passer les épreuves du bac mais nous savons qu'elle n'ira pas.
Le simple fait qu'elle se retrouve devant une partie de ses camarades de classe entraîne un stress insurmontable.
Le regard des autres à son égard lui devient insupportable. Elle ne répond jamais à mes messages, qu'ils soient audio ou sous formes de SMS car sans doute elle a un mal être énorme.
Elle devrait être hospitalisée et elle ne le fait pas.
Elle vit seule dans un appartement et elle ne voit personne. C'est difficile vous savez et pourtant il faut continuer.

La Vie est précieuse car elle est un apprentissage pour revenir à la Mère où nous serons tous ensemble, sans distinction des uns et des autres, unis dans le Tout de l'Amour.
Nous vivons nos expériences comme le funambule qui avance sur son fil, quoi qu'il arrive et qui est tenu de garder son attention pour ne pas tomber.
En nous unissant à notre conjoint, nous avons organisé la conception de nos enfants, ceux-là mêmes qui nous ont choisis comme parents.
Le couple est ainsi solidifié à tort. Il vit les moments de la vie en unité mais chacun suit sa route, personnellement.
L'enfant peut se retrouver au Canada ou au Portugal.
Avons-nous le courage et la force de vivre dans cet équilibre que le funambule sur son fil est tenu de trouver ?
Et puisque rien n'existe vraiment, que tout est impermanent, ne devons-nous pas trop nous prendre au sérieux et vivre les événements qui arrivent avec cet humour indissociable de la Sagesse ?

[PLV]

Pour NLJ : Merci de votre mot.
Oui je suis tout à fait conscient que mes coups de gueule, mes énervements, soit disant destinés aux autres, sont en fait des colères contre moi-même, contre mes pauvres finitudes.
Je me voudrais tellement mieux que je ne suis ...
Ce sera peut-être dans une autre vie ?
A bientôt.