Flamenco !
Les cordes de la guitare égrenaient des notes rugueuses, âpres et langoureuses. La voix éraillée, émouvante et puissante venait griffer la nuit andalouse. Les talons claquaient le sol sur un rythme endiablé.
Noir et rouge, violence et volupté, l’amour et la mort. Frénésie des corps habités par la passion mais aussi langueur des gestes plein de sensualité, le flamenco, comme un feu d’artifice, éclatait dans le ciel chargé des moiteurs du printemps. Les mains s’envolaient comme des oiseaux et les danseurs, regards sombres et bustes bien droits, communiaient par le corps avec le public.
Danse magique, très typée qui vous enflamme le cœur et vous emporte comme un torrent dans le monde des sensations.
C’était un soir de juin à Cordoue. Le Guadalquivir frissonnait sous le vieux pont romain pendant que les patios commençaient doucement à s’assoupir.
Le pont romain et la mosquée de Cordoue
Daniel