Le doute

C’est en vieillissant que j’ai commencé à aimer de plus en plus le doute car le doute représente l’ouverture à tous les possibles. Les certitudes et les affirmations s’éloignent de moi comme le bateau quitte doucement le port. Ne pas avoir de certitudes procure beaucoup de liberté d’esprit. Donc je ne suis plus sûr de rien et je prends conscience de la fragilité de toutes les vérités qu’on nous assène à longueur de journée. Comme beaucoup le pense, le doute n’est pas forcément hésitation, frein à une action. Il peut être aussi envisagé comme faisant la part des choses, comme un certain recul à une affirmation. Il ouvre toujours une brèche et permet donc une réflexion plus profonde. En écrivant cela, je pense aux religions ou à certains courants philosophiques qui ne laissent guère de place au doute et affichent un dogmatisme à toute épreuve. En dehors de leur vérité, point de salut. Les certitudes mènent toujours à l’intolérance.

J’ai l’impression qu’en acceptant le doute en moi ma conscience devient plus vaste. C’est un peu comme une libération et une sensation de marcher sans filet. Avec le doute je me fiche complètement d’avoir raison ou tort.

Bien sûr cet avis n’engage que moi ! Je doute même de ce que je viens d’écrire…….

Daniel