Le web tisse sa toile

Le web est devenu, en quelques années, un outil de mobilisation exceptionnel. Ce sont les pays arabes  qui ont donné le top. Depuis  les printemps arabes (2010-2013), le mouvement  n’a cessé d’être présent à travers le monde : Egypte et Tunisie à nouveau, Turquie, Brésil, Espagne, Canada en 2012 et depuis deux jours le Maroc.

Plus besoin d’adhérer à un parti politique. Je m’inscris simplement à un réseau social, je dis ce que je veux, je ne dépends pas d’une structure, je n’ai pas de réunion, je ne dépends pas d’une hiérarchie. Je suis totalement libre et je peux communiquer et témoigner en touchant un large public. Informels et omniprésents les réseaux sociaux sont facilement accessibles. Ils aident les sympathisants à s’organiser et fédèrent les mouvements dispersés. La contestation est entrée dans une ère nouvelle. Elle devient spontanée, non idéologique et liée aux préoccupations des peuples. La mobilisation, née sur internet, descend alors dans la rue et se concrétise par des manifestations monstres qui exercent une pression sur les pouvoirs en place.

Le mouvement américain « Occupy » est, en cela très intéressant. Rejetant les élites financières, il dénonce la collusion entre monde politique  et monde financier.

Tous ces mouvements ont un point commun : le refus des injustices qu’elles soient sociales, économiques ou financières. Tous ceux qui détiennent un pouvoir et souhaitent s’y accrocher vont donc avoir du souci à se faire.

Bien entendu, tout n’est pas parfait sur le web car il y a aussi  beaucoup d’abus (escroqueries, médisances, chantages) mais il a néanmoins le mérite de libérer l’expression et d’aider les peuples à s’exprimer par des moyens spontanés loin des règles politiques traditionnelles qui sont souvent démocratiques. C’est un grand paradoxe !

Daniel