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Les Trois Mondes
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20 octobre 2005

Un autre monde

Voici le témoignage d'une maman qui a vécu l'épreuve la plus cruelle de sa vie: la perte de son fils, dans des conditions dramatiques , à l'âge de 22 ans. C'était en 1992. Elle s'est exprimée dans notre lettre trimesrtielle "Echanges"

Je souhaiterais que ce récit, vécu et qui relate l’épreuve la  plus douloureuse de ma vie,  aident les parents qui, comme moi, ont vu partir leurs enfants vers cet au-delà et sont restés depuis sans nouvelles. Car cet au-delà existe. Je peux en témoigner puisque des contacts se sont établis avec mon fils, décédé le 6 février 1992 dans un terrible accident de voiture. Il avait 22 ans.

Jean-Paul avait déjà eu un premier accident en 1989 du à une chute intervenue alors qu’il travaillait sur un toit. Antenniste, il posait des antennes de télévision et réalisait la maintenance des systèmes de transmission des armées. Ce grave accident lui avait laissé des séquelles importantes et surtout l’avait atteint psychologiquement. Il était entré dans le coma et avait eu un contact avec « l’autre monde ». Cela l’avait bouleversé et fragilisé. Il n’avait plus qu’une idée : y retourner. D’où malheureusement plusieurs tentative de suicides jusqu’à ce fatidique 6 février 1992.

Ce soir là, je quittais mon fils à la Porte des Lilas pour rentrer à Bondy où nous résidions mon mari et moi. A 22 heures, j’ai senti brusquement une présence auprès de moi et une angoisse monta, me serrant le plexus solaire. Une envie subite de parler à mon fils m’étreignit mais mon mari m’en dissuada me conseillant de le laisser dormir.

A 3 heures du matin un coup de fil terrible m’annonçait le décès de Jean-Paul. Il venait de se tuer sur une route de Seine et Marne. Il avait une petite R5 et était entré violemment en contact avec une BX, conduite par une femme chauffeur de taxi, laquelle fut blessée dans l’accident. A l’annonce du drame je fus prise d’un malaise. J’étais groggy, sonnée. C’est alors que j’entendis au fond de moi une voix me dire « Pense à Serge ». Serge, c’est le prénom de mon mari. Je compris tout de suite le sens de ce bref message car mon mari, sous l’emprise de la douleur, me dit qu’il voulait se suicider avec moi. De toutes mes forces je l’en dissuadais, lui signifiant qu’il fallait aller reconnaître le corps et organiser l’enterrement. Quel drame pour moi !! Comment survivre à mon fils unique et tant désiré !!

Un merveilleux et émouvant voyage

Le lendemain, nous dûmes accomplir un certain nombre de démarches qui furent un véritable calvaire : la gendarmerie, tout d’abord ou les gendarmes nous firent comprendre que ce tragique accident pouvait être en fait un suicide, puisque survenu sur une longue ligne droite, puis le funérarium ou il nous fallu nous rendre pour reconnaître le corps de mon fils. Un moment terrible. Je me trouvais face à un corps inerte que j’avais porté pendant 9 mois et à qui j’avais donné la vie. J’avais tant désiré cet instant et la vie nous avait rendu si complices !!

Lorsque je vis Jean-Paul allongé, je remerciais instantanément Dieu de l’avoir emmené avec lui car les blessures profondes à la tête et au bassin auraient fait de mon fils « un légume ». Mon mari était effondré et moi je survolais l’événement comme un automate avec une force peu commune. Je me suis occupée de tout. Il a fallu prévenir la famille, régler les frais d’obsèques, attendre les résultats d’analyses afin de savoir si Jean-Paul n’avait pas consumé de l’alcool ou de la drogue.

Jean-Paul fut enterré le 14 février, le jour de la St Valentin. Un beau soleil nous accompagnait jusqu’au cimetière de Bondy. Trois jours plus tard, je rêvais de lui. Il était assis sur un nuage, entouré d’une lumière dorée sur un fond de ciel bleu et de sa main il me disait au  revoir, m’envoyant des baisers. C’est alors que j’entendis sa voix « Man, tout va bien, je suis heureux. Enfin, tu as fait tout ce qu’il fallait faire. Tout est bien et à bientôt. Je t’aime Man et salue Papa pour moi »

Je repris mes consultations de radhièstésie, mais la vie n’était plus comme avant. Quelque chose s’était brisée en moi. Un mois s’était passé et je sentais de plus en plus une présence auprès de moi lors de mes consultations, comme une force, une aide. Un jour je pris une photo de mon fils et demandais « Est-ce que tu es là ? » A ma surprise je perçus une voix dans ma tête me répondant « Oui Man ». Un court dialogue s’instaura « Jean-Paul, c’est bien toi ? » « Oui Man » «  Mais où es tu ? » « Ici, Man près de toi » « Mais je ne peux pas te voir » « Non, Man, mais moi je te vois »

Ce fut le début des communications avec mon fils. Cela se passait surtout le soir mais aussi lorsque j’avais à sortir ou que je risquais d’avoir des problèmes. Il me soutenait aussi dans mon travail m’indiquant des solutions et surtout m’aidait auprès de mon mari afin qu’il retrouve goût à la vie. J’étais un canal qu’il utilisait pour communiquer. Pendant quelques semaines l’écriture automatique fut aussi notre moyen de communication. Mais toutes ces séances me fatiguaient et après chacune d’elles, mon mari était obligé de me coucher. C’est seulement le lendemain matin que je découvrais la teneur des messages souvent adressés à son père. Un jour je fis un malaise du à une forte hausse de tension et Jean-Paul me conseilla d’arrêter ce type de communication.

Aujourd’hui, Jean-Paul aurait 35 ans, nous continuons ensemble nos travaux mais nos communications sont moins fréquentes mais toujours aussi intenses. Si jamais une de mes patientes a un problème, plus besoin de photos ou de pendules. Mon fils est là. J’attends avec impatience le moment où nous serons enfin réunis et où je pourrais le revoir. Un jour, aussi incroyable que cela puisse paraître, il m’a invité à faire un voyage astral et m’a accompagné, tel un ange en robe de lumière dans « l’autre monde ». J’ai revu tous mes proches décédés. Ce fut un merveilleux et émouvant voyage. Quand je pleure et que je suis submergée de chagrin, il arrive et me dit « Man, quand ton chemin et ta mission  toucheront à leur fin, nous nous retrouverons là où je t’ai emmenée ». En attendant, nous aidons tous ceux qui le demandent à retrouver et contacter leurs parents décédés pour faciliter leur évolution dans l’au-delà, Jean-Paul les accueillant pour leur montrer les beautés de cet ailleurs.

Je suis heureuse de pouvoir réconforter ceux qui souffrent, mais malgré la chance de pouvoir communiquer avec mon fils mon chagrin est immense. Pourtant il est aussi plein d’espoir face à la mort car en réalité elle n’existe pas. Elle est simplement une étape vers cet ailleurs si beau et si lointain.

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Commentaires
J
Les parents de Jean-Paul ont connu la pire des épreuves : perdre un enfant. <br /> <br /> Dans notre famille, nos amis, les exemples sont - hélas ! - bien trop nombreux. La mort subite du nouveau-né, la leucémie d'un fils de 10 ans, l'enlèvement d'un enfant que l'on ne revoit même pas après la mort, l'accident tel que celui de Jean-Paul, la mort d'un fils de 60 ans... <br /> <br /> Si le déchirement est "le même", il y a assez curieusement une gradation : pour les personnes âgées, la mort d'un fils, d'un petit-fils comporte quelque chose de révoltant : "Pourquoi pas moi ? ".<br /> <br /> Ma grand-mère paternelle - femme d’Amour et de Foi - avait perdu une petite fille âgée d’un an et son mari à l’âge de 45 ans. Mais quand un de ses fils du même âge est décédé, elle s’est écriée « C’est la plus terrible des épreuves que Dieu m’a envoyée ».<br /> <br /> J’envoie toute ma tendresse aux parents de Jean-Paul. ♡♡♡<br /> <br /> José.
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C
Je suis sincèrement désolée pour cette terrible tragédie qu'est celle de perdre un enfant. En quelque sorte, une partie de votre coeur s'est envolée avec celui de JP. Mais son âme reste intacte puisque JP communique avec vous afin de vous guider, vous aiguiller et vous aider à survivre sans sa présence physique. JP est devenu votre être de lumière et celui de parfaits inconnus et ce constat redonne de l'espoir à toutes les personnes qui sont endeuillées car effectivement, la vie n'est qu'une étape qui nous mènera tous au delà de l'horizon. ♥ ♥ ♥
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