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Les Trois Mondes
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2 juin 2006

L’envolée Lyrique

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C’est le titre d’une exposition de peinture qui retrace les approches et les techniques des peintres abstraits pendant les années 1945-1956. J’y étais allé avec ma femme et un ami peintre dont la création est justement abstraite. Avec cet ami nous écumons  les expositions d’art abstrait bien que ce ne soit pas ce que je préfère le plus. A vrai dire si j’aime bien la peinture ce n’est quand même pas l’art qui me fait le plus vibrer (c’est la musique).

Bref de cette exposition qui se tient au musée du Luxembourg et fort intéressante je ne retiendrais que deux choses ce qui peut paraître réducteur. C’est tout d’abord un peintre (encore heureux !!) : Zao Wou Ki, né à Pékin, mais installé en France depuis longtemps. Peintre abstrait ou peintre figuratif ? A vrai dire un peu des deux, Zao Wou Ki réussit une heureuse synthèse entre peinture chinoise et européenne.

Son œuvre est une succession de paysages informels aux couleurs extraordinaires, délicates ou l’on retrouve souvent la technique de la calligraphie. Une peinture subtile, riche et dépouillée à la fois. C’est Zao Wou Ki qui m’a fait prendre conscience que j’étais beaucoup plus sensible aux couleurs qu’à la forme.

Deuxième chose qui m’a intéressé : le ballet incessant des visiteurs qui vont et viennent devant les toiles et qui s’arrêtent longuement dans une attitude méditative. Mais que ressentent-ils, comment vivent ils leurs émotions. Ballet muet ou les gens se frôlent sans rien dire. Dans les expositions de peinture, les mots n’ont pas leur place……

L’envolée Lyrique est présentée jusqu’au 6 août au musée du Luxembourg, 19 rue de Vaugirard 75006 Paris

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Commentaires
D
Gilles et Théo vous exprimez encore mieux que moi ce que je ressens.Face à une toile notre imagination vagabonde, nos sens sont en éveil, notre ressenti devient fécond.Lien mystérieux et impalpable qui nous unit à la création du peintre. <br /> Il a créé son oeuvre qui maintenant ne lui appartient plus. Chacun en aura une signification différente, une appréhension différente
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G
A travers ce qui est une démarche personnelle de création, et les formulations sont nécessairement multiples, je me demande, et notamment quant à la peinture moderne et abstraite, si elle n’est pas plus imbriquée qu’on ne le croit avec ce Plan de Clarté dont parle certains mystiques ; réalités non verbalisables ou partiellement peut être. <br /> Il me semble également, simples réflexions, que des rapports doivent nécessairement exister entre les formes auditives et visuelles, c’est peut être simplement le développement plus accentué de l’ouie ou de la vue qui permettra plus ou moins.
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T
Ses tableaux ont avec la nature gardé un air de famille. Elle est là. Elle n'est pas là. Ce ne peut être elle, ce qu'on voit. Ce doit être elle pourtant. Toute différente. Elle ne se détaille pas. Nature saisie dans la masse. Naturelle toujours, plus chaleureuse, plus emportée. Tellurique. Restée souple. Pas singulière. Pas dépaysante, fluide, en couleurs chaudes qui sont plutôt des lumières, des ruissellements de lumières. Vide d'arbres, de rivières, sans forêts, ni collines, mais pleines de trombes, de tressaillements, de jaillissements, d'élans, de coulées, de vaporeux magmas colorés qui se dilatent, s'enlèvent, fusent.<br /> <br /> Henri Michaux, Le langage du peintre / le regard du poète (galerie thessa herold)
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