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Les Trois Mondes
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2 avril 2009

Les « accrocs » du bord du lac

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Depuis le temps que je fais du footing au bord du lac (dont j’ai déjà eu l’occasion de parler), je rencontre régulièrement les mêmes personnes. Je les appelle les « accrocs du bord lac » (comme moi). Nous nous croisons sans nous parler, pour certains un simple bonjour !.

Il y a d’abord «  les deux mamies », toujours présentes vers 8 h du matin, été comme hiver. Elles promènent leurs chiens et vont farfouiller dans les poubelles de la pizzeria, toute proche, pour prendre du pain rassis et les jeter aux cygnes et aux canards qui peuplent le lac.

Il y a aussi « les marcheurs ». Ce sont deux hommes qui, à mon avis, font tous les jours le tour du lac. Je les croise à chaque fois et ils marchent à un bon rythme : ça ne rigole pas !!

Puis il y a «  Speedy Gonzalès » qui court très vite. Pendant que je fais un tour, il en fait deux. Pourtant il n’est pas très grand, mais avec ses petites jambes, il avance vite. Je suis un peu jaloux.

Mais celui que je préfère, c’est un africain gros et jovial qui me salue toujours d’un bonjour tonitruant. Je l’aime bien et sa présence éphémère me met de bonne humeur pour la journée.

Il y a aussi « les  deux pipelettes » qui promènent leurs chiens mais qui ne me voient même pas, tellement elles sont absorbées à parler. Elles ont tant de choses à se dire.

Et puis, mes amies les oies sauvages qui décollent tous les jours à la même heure de leur base , en escadrille, pour aller je ne sais où. La communauté vient de s’agrandir de trois oisillons.

Enfin le dimanche, il y a le « groupe des pros », ceux qui courent vite et longtemps. Le groupe est mené par une jeune femme, magnifique, fine et élancée, moulée dans un beau survêtement (une gazelle !!), suivie par un essaim d’hommes sportifs et admiratifs. Ils me doublent sans même me regarder.

Indifférent à tout cela, le lac continue sa mue constante au fil des saisons. Il vit…Mais tout ceux qui ne savent pas regarder, ne le voient pas…..

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Daniel

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Commentaires
J
Ce vendredi 3 avril, ma femme et moi avions invité ma soeur dans son village natal, Trois-Ponts. Nous aurions pu fêter ses 61 ans de mariage, mais son mari est parti sur l'autre rive il y a déjà 13 ans.<br /> <br /> Bien que simple village ardennais, Trois-Ponts fut jusqu'il y a peu une gare internationale sur la liaison Amsterdam-Bâle...<br /> <br /> Après un bon repas chez des amis restaurateurs, le temps étant estival, nous voici partis pour une légère promenade-pèlerinage où ma soeur aime se ressourcer : la maison où son mari est né, l'école qu'il a fréquentée, les chemins où ils ont joué - ils étaient amis d'enfance - mais où moi aussi j'ai joué.<br /> <br /> Chemin faisant, nous avons fait un "arrêt sur image" au Pont des Soupirs. Il enjambe un charmant ruisseau qu’on franchit de trois ou quatre pas, le Baleur qui, après avoir avalé de nombreux rus, dont le ru du pouhon, va se jeter dans la Salm, puis l’Amblève, puis l’Ourthe, et enfin la Meuse, avant de se donner à la Mer du Nord. Quel voyage me suis-je dit si souvent !<br /> <br /> De tout temps, cet endroit a été l'un des terrains de jeu des enfants du village... et des Liégeois en vacances. Mais aussi point de passage obligé des villageois allant remplir l’une ou l’autre cruche de pouhon. <br /> (http://users.swing.be/pouhons/troisponts/3ponts.htm)<br /> <br /> Nous étions baignés de soleil, le ruisseau gorgé d'eau nous distillait sa musique relaxante, un peu plus loin une classe de jeunes enfants turbulents nous envoyaient leurs cris un peu étouffés par la forêt toute proche.<br /> <br /> Tandis que les deux femmes faisaient paisiblement la causette, mon attention se fixa sur les remous de l'eau. Je revoyais les scènes de jeux que j'y avais vécues, je pensais à ce gamin qui m'avait lancé une pierre schisteuse à la tête m'atteignant salement à l'oreille gauche. Ma réaction ne se fit pas attendre : il reçut la “leçon” de sa vie. Un petit scandale qui jeta un frisson sur une bonne partie du village où des clans s'opposaient, mon beau-frère en avait fait les frais quelques lustres plus tôt, lui aussi...<br /> <br /> Sans transition je fus soudain enveloppé d’une nuée d'amour. Et une certitude m'envahit aussitôt : nous n'étions pas seuls, bien des âmes nous entouraient, nous pénétraient même. Sans doute était-ce de "bonnes âmes" pour recevoir autant d'amour !<br /> <br /> Ce furent les jeunes enfants - une classe de maternelle - qui, rentrant à l’école du village avec leur institutrice, me tirèrent de ma méditation. Ils nous firent de grands signes amicaux en passant à nos pieds avant de disparaître à notre vue, non sans avoir franchi le Pont des Soupirs de leurs petits pieds.<br /> <br /> Je venais de faire un voyage de plus d’un demi siècle...
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M
Sans oublier le regard philosophique de Mathy, bien sûr !
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M
Andrée, je peux vous comprendre . La vie sur terre n'est pas forcément une partie de plaisir mais plutôt une occasion de progresser . Je souhaite le meilleur pour vous : de l'amour et du bonheur, où qu'ils soient .<br /> <br /> Belles confidences intimes de Daniel,<br /> Témoignage tendre et sincère d'Andrée,<br /> Joli poème de Mamydou,<br /> Paroles de sagesse de NLJ et d'Alain,<br /> Vigilance ortografic de PLV,<br /> On est gâtés !
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P
Daniel,<br /> Oserais-je dire devant tous que vous êtes parfait ?<br /> Merci de votre belle réactivité.<br /> Bonne journée.
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D
Merci pour la correction des photes d'ortographe. A bientôt oeil de lynx !!
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