Les « accrocs » du bord du lac
Depuis le temps que je fais du footing au bord du lac (dont j’ai déjà eu l’occasion de parler), je rencontre régulièrement les mêmes personnes. Je les appelle les « accrocs du bord lac » (comme moi). Nous nous croisons sans nous parler, pour certains un simple bonjour !.
Il y a d’abord « les deux mamies », toujours présentes vers 8 h du matin, été comme hiver. Elles promènent leurs chiens et vont farfouiller dans les poubelles de la pizzeria, toute proche, pour prendre du pain rassis et les jeter aux cygnes et aux canards qui peuplent le lac.
Il y a aussi « les marcheurs ». Ce sont deux hommes qui, à mon avis, font tous les jours le tour du lac. Je les croise à chaque fois et ils marchent à un bon rythme : ça ne rigole pas !!
Puis il y a « Speedy Gonzalès » qui court très vite. Pendant que je fais un tour, il en fait deux. Pourtant il n’est pas très grand, mais avec ses petites jambes, il avance vite. Je suis un peu jaloux.
Mais celui que je préfère, c’est un africain gros et jovial qui me salue toujours d’un bonjour tonitruant. Je l’aime bien et sa présence éphémère me met de bonne humeur pour la journée.
Il y a aussi « les deux pipelettes » qui promènent leurs chiens mais qui ne me voient même pas, tellement elles sont absorbées à parler. Elles ont tant de choses à se dire.
Et puis, mes amies les oies sauvages qui décollent tous les jours à la même heure de leur base , en escadrille, pour aller je ne sais où. La communauté vient de s’agrandir de trois oisillons.
Enfin le dimanche, il y a le « groupe des pros », ceux qui courent vite et longtemps. Le groupe est mené par une jeune femme, magnifique, fine et élancée, moulée dans un beau survêtement (une gazelle !!), suivie par un essaim d’hommes sportifs et admiratifs. Ils me doublent sans même me regarder.
Indifférent à tout cela, le lac continue sa mue constante au fil des saisons. Il vit…Mais tout ceux qui ne savent pas regarder, ne le voient pas…..
Daniel