Entre désir et renoncement

Je viens de terminer un chouette livre « Entre désir et renoncement », écrit par Marie de Solemne. L’auteur rencontre quatre personnalités d’horizons divers – écrivain, psychanalyste, philosophe et moine tibétain – qui nous parlent avec intelligence et sensibilité de cet équilibre vital.

L’entretien avec le moine tibétain, Dagbo Rimpoché m’a particulièrement intéressé. Il y développe la notion de non-attachement qui permet de donner la liberté d’accéder au désir sans en devenir esclave. Ce non-attachement n’est pas indifférence car il faut savoir apprécier tout ce que l’on a. Ce non-attachement permet aussi d’éviter que nos désirs se transforment en besoins et de conserver une certaine souplesse dans notre relation au désir.

« Si nous avons un beau vêtement, c’est très bien d’apprécier sa valeur, son utilité, etc. Mais si nous développons trop d’attachement vis-à-vis de cet objet, finalement ça ne servira à rien ! Avoir de l’attachement vis-à-vis d’un objet, c’est plutôt se créer des soucis, afin de ne pas perdre cette chose-là, et même s’il est seulement un peu brulé, abîmé, nous serons très malheureux !

En revanche si l’on apprécie la juste valeur des choses sans y être trop attaché, leur perte éventuelle sera toujours moins douloureuse. »

Ce livre tente d’apporter des réponses a un certain nombre de questions  que nous pouvons nous poser : Que désirons nous ? Pourquoi désirons-nous ? Est-il véritablement nécessaire de renoncer pour éviter la souffrance de l’insatisfaction ? Le désir, moteur pour avancer ou esclavage ?