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Les Trois Mondes
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14 septembre 2006

Rapprochons–nous des arbres

C’était la rentrée aussi pour les 3 Mondes avec, le 11 septembre au Lithang*, la première de nos réunions mensuelles (toujours le second lundi du mois). Nous avons accueilli Marie Emilia Vannier, venue nous parler des arbres et des rapports que les hommes ont avec eux.

C’est après avoir reçu un message de l’esprit des arbres – qui s’y faisait clairement connaître – et à la suite de la grande tempête de Noël 1999, si meurtrière pour les arbres, que Marie Emilia Vannier a écrit son premier livre**.

espnatL’arbre est souvent assimilé à l’homme et cela se voit dans de nombreuses expressions du langage populaire. Dans la Bible, il est présent dès la Genèse, sous forme de l’arbre nourricier, de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, de l’arbre de vie.

C’est une « antenne cosmo–tellurique » dont les parties sont associées aux composantes de l’âme humaine : les racines correspondent à ce qu’il y a d’obscur en nous, le tronc à notre face visible, et la cîme au monde céleste, celui de la lumière, des planètes, des êtres ailés, et en nous au divin.

L’arbre est équilibrant, « magnétiseur par présence » ; il constitue un axe du monde, bien nécessaire dans un monde de plus en plus désaxé : donc, plantons des arbres.
Nous nous sommes éloignés de l’essentiel qui n’est pas d’asservir la nature, l’homme doit être protecteur et non dominateur.

Depuis la nuit des temps, l’arbre a incarné une représentation idéale pour les lieux de culte, par sa jonction entre ciel et terre. La première voûte que l’homme ait connue était celle de la forêt, avec ses formes d’arches. De nombreuses églises ont été construites sur des lieux où vivaient des arbres sacrés, des arbres guérisseurs ; même si toutefois, elles ont servi à détourner les fidèles de la nature vers les saints de l’Eglise…

La forêt nous a fourni nourriture, remèdes, outils et aussi habitation, abri, refuge – dans ses arbres creux – une notion qui reste dans l’inconscient collectif.

L’homme d’aujourd'hui manque de respect pour les arbres. Avant de couper un arbre, il faut le prévenir (c’est le rôle initial du marquage) pour que l’esprit de l’arbre aille habiter ailleurs. Quelle que soit l’intervention envisagée, le principe doit être de toujours demander à l’arbre son autorisation au préalable.

La présence des l’arbre aux côtés des humains a donné lieu dans toutes les cultures à de nombreuses coutumes, comme chez nous de toucher du bois pour demander aide et protection. Autrefois, à l’occasion de la fondation d’un village ou de la  naissance d’un enfant, on plantait un arbre. Ils étaient aussi réputés avoir des
pouvoirs fécondants et on connaît les « arbres à souhaits » auxquels on accroche les vœux écrits sur des papiers ou rubans.

En Asie du Sud–Est, la présence constante des arbres et de l’eau dans les temples et monastères exprime l’harmonie entre ciel et terre. En Afrique, le baobab au centre du village est le réceptacle des ancêtres et participe à la vie de la communauté. Quant aux Indiens d’Amérique, ils sont reliés aux arbres comme à tous les éléments vivants.

Des expériences scientifiques ont montré que l’arbre possède une conscience – avec des réactions prouvant l’existence d’un système nerveux, d’une mémoire, d’une intelligence. Il diffuse l’amour le plus subtil, le plus désintéressé. Les arbres communiquent entre eux, avec d’autres règnes (animal, minéral) et avec les humains.

Les arbres nous aident et nous pouvons aussi aider les arbres (en faisant un cercle de pierres autour d’eux, en marcher en cercle autour d’eux…)  Chacun peut trouver « son » arbre avec lequel il noue un lien particulier. Pour établir le contact avec un arbre, il faut aller vers lui en venant du Sud (parce qu’il se protège contre tout ce qui vient du Nord) et lui offrir un petit cadeau. On peut ensuite demander son aide (pour soi ou comme intermédiaire).

vannier

Maria Emilia (assise)
pendant la signature de ses ouvrages

Marie Emilia Vannier a terminé son exposé en évoquant les propriétés spécifiques des diverses essences :

  • le chêne représente la souveraineté du Verbe (on se souvient du chêne de saint Louis)
  • l’écorce du saule est analgésique (acide salicylique)
  • l’if lance un pont entre le monde des morts et celui des vivants
  • le bouleau est un arbre céleste, un ascète qui vit de peu
  • le pommier est associé à la longévité
  • le sureau est un arbre hautement guérisseur
  • enfin, le buis protège contre les maléfices. Au Moyen–Age, on plantait des bordures de buis autour des jardins de plantes médicinales. Cette croyance s’est conservée avec la tradition du buis des Rameaux.


*Lithang, restaurant tibétain, 318 rue St Jacques, 75005 Paris (près de Port–Royal).

**Marie Emilia Vannier est l’auteur de « L’arbre et l’étoile » et « L’arbre guérisseur » (distribués par DG Diffusion). Les adhérents des 3 mondes peuvent aussi relire son article paru dans Echanges n°18 (juin 2006) sous le titre « Nos amis les esprits de la Nature ».

source image : site "Le Chamanisme"

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Commentaires
M
c'est avec plaisir que je suis tombé par hasard sur ce blog et suis content de trouver un article sur les arbres guérisseurs, les arbres et les rapports que les hommes ont avec eux. Je suis un particulier qui s'intéresse aux arbres à loques, à clous, à chiffons mais aussi aux chapelles, fontaines, calvaires à loques. Ce sont des croyances populaires que l'on retrouve surtout dans le Nord de la France et en Belgique. J'en parle assez longuement dans mon blog que je vous invite à visiter http://michelmarie46.spaces.live.col<br /> Cela me ferait plaisir d'entrer en contact avec l'auteur du blog sur le chemin de l'évolution spirituelle ainsi que l'auteur du livre "les arbres guérisseurs" mais aussi avec toute personne ayant des infos, des connaissances sur les arbres guérisseurs.
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G
Je me rends compte, en lisant cet article, que notre culture occidentale a développé une Tradition plus importante que je ne l'imaginais autour de l'arbre. Comme tout ce qui nous vient du Moyen Age et de l'Antiquité les aspects de pure superstition ne doivent pas manquer. La dimension symbolique est toujours très actuelle par contre.<br /> Au delà de ces aspects, voire au travers, il y a la dimension "énergétique"...qui est celle des plantes et qui sont une forme de vie qui cohabite avec la nôtre. Nous avons d'ailleurs nous aussi une dimension énergétique qui se traduit par la vitalité.
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