Mon cher ego

Quelle déception !! mais aussi quel travail encore à réaliser. Moi qui ai beaucoup disserté, à propos de l’égo, sur mon blog et qui pensais avoir progressé un peu en ce domaine, me voilà confronté de plein fouet depuis quelques mois à un égo dont je ne soupçonnais pas la puissance.

Plusieurs événements auxquels j’ai du, et ou dois encore, faire face m’ont mis dans des situations réactives où mon égo a éclaté au grand jour : impressions d’être incompris et d’être remis en cause, situations conflictuelles pour trouver ma place, réactions disproportionnées et agressives et j’en passe et des meilleures !! Tout cela sur un fonds de lucidité (je connais bien le sujet) d’autant plus douloureux que je n’arrive pas à me contrôler. Mon mental me joue des tours et met en place des scénarios totalement inappropriés aux situations. Mais que se passe-t-il ? Où est donc le lâcher prise ? C’est presque comme si je me regardais vivre avec toutes ces défaillances.

Bon, il va bien falloir que tout cela s’arrête un peu. C’est certainement une perche tendue pour progresser un peu plus. Il faut bien se rassurer….

Je pense que derrière tout ces processus, il y a les peurs, les peurs qui paralysent, rendent agressifs, tordent le coup à la réalité des faits : peur de l’inconnu, peur des autres. Mon estomac se noue, mon mental réagit et mon égo prend toute la place. Je tangue, je chavire, je m’agrippe et j’essaie de faire face…..

Daniel

Comments

[José]

Non, chère Eve Lyne, je n'ai pas encore légué mes cendres à la science. Demain, peut-être... ?

Mais ici, à Liège, au centre-ville, nous avons eu une explosion dans un immeuble de 5 étages. Il s'est écroulé sur lui-même, comme un château de cartes. Le bilan est édifiant : 14 morts et plus de 20 blessés.

Ces chiffres ne traduisent pas l'événement spirituel que les médias relatent maladroitement.

Quelques heures après l'explosion, suivie d'un incendie, les pompiers (l'un d'eux est mon voisin) s'afféraient à sauver le plus de vies qu'il leur était possible.

Ils atteignent un jeune couple - 24 ans -, coincé dans les gravats, prêts à les sauver. Ils entendent "sauver d'abord Elena, derrière nous". Vicky et Alexis avaient soutenu Elena, 12 ans, lui avaient parlé, l'avaienr rassurée.

Les pompiers obtempèrent, tirent Elena de sa position mortelle, la sauvent, l'emmènent hors de danger.

A cet instant survient un second éboulement des décombres. Vicky et Alexis n'en sortiront pas vivants...

Ils ont donné leur vie pour celle d'Elena. Le "savaient-ils". Consciemment, non. Mais que savons-nous du secret des âmes ?

Meilleures pensées pour toi, chère Eve Lyne, douce inconnue (?).

José.

[Alain THOMAS]

Quand on ne souffre plus de ses peines, on est déjà partis ; on n'a plus besoin de sauter du sommet de son égo.
J'ai fait des régimes toute ma vie et c'est un supplice. Mais dis-moi ! Pourquoi ais-je toujours faim ?
Un déséquilibre sans doute.
Pour le lâcher prise, tu repasseras. Il faut être sacrément costaud pour y arriver.
Pour José, je le vois devant son ordinateur, souvent, mais il est dans beaucoup d'endroits. Il s'amuse beaucoup. Il adore la compagnie des femmes.
Mes parents avaient des amis belges qui venaient chaque année passer un mois dans notre maison familiale avec leur luxueuse caravanne ; des wallons qui connaissent la langue française bien mieux que nous. On mangeait les vrais spéculos, spécialité belge, mon père fabriquait des chocolats et mon oncle de la confiture. Et tu voudrais que je ne fasse pas de régime ?
Raymond (le belge), concessionnaire mercédès, ne supportait pas les mouches. Si par malheur, une seule venait se poser dans son assiette, il arrêtait de manger. Il s'est marié quatre fois. Sa dernière femme, Alice, plus de vingt ans de moins que lui est un vrai délice.
Comme mes parents nous ont quittés, ils ne viennent plus. Mon frère ainé demande de leurs nouvelles. Ils habitent à Gant. Raymond doit approcher les 90 ans.
Peut-être que vous le connaissez José ! La Belgique est petite. Tout le monde se croise un jour... une fois.
Alice disait toujours :
"Alain, peux-tu une fois me passer le sel ?"
Je lui répondais toujours :
"Et si tu me le redemandes, je ne pourrai plus te le passer alors ?"
Nous on riait mais eux pas trop car pour les belges, c'est une formule de politesse.
Si tous les peuples de la terre étaient aussi pacifiques que nous le sommes entre belges et français, il y en aurait des histoires drôles à raconter.
Bon appétit !

[Alain THOMAS]

Oui, je ne sais pas, mais on lui tend la main tout de même !
Tiens, s'agissant de l'égo, puisque tu as souhaité intervenir sur le sujet où Daniel semblait, à cette époque, peu indulgent envers lui-même.
Regarde !
Nous traversons tous des périodes, bien différentes, plus ou moins difficiles.
Allez ! Cet égo, prenons-le dans nos bras.
A chaque fois que nous naissons, il est marqué par sa vie antérieure dont nous n'avons pas conscience, enfin... presque.
Nous sommes dans l'engrenage de ses actions passées, qu'elles soient dans cette vie et à fortiori dans ses vies antérieures.
Si simplement nous prenions conscience que même s'il n'a pas de véritable existence, il existe quand même de par les empreintes qu'ils laisse dans notre être, cet être dans lequel il s'est incarné.
Tu vois, c'est cela la contradiction humaine. A la fois, il n'existe pas et à la fois, il est bien réel, dans la prison de notre corps.
Quelle migraine !
Alors, j'ai entendu des maîtres boudhistes nous dire en même temps de divorcer d'avec lui et de ne pas culpabiliser.
Je comprends mieux maintenant pourquoi certains étudiants ne tiennent pas le coup.
Tu vois, pas de châtiment, pas de pénitence, d'enfer ou de paradis. Rien de tout cela. Juste une prise de conscience de ce qu'est réellement la souffrance et s'en servir pour continuer.
Sartre disait :
"L'enfer, c'est les autres".
Cela m'irrite.
Les autres, c'est nous-mêmes, avec le miroir en plus, et son reflet.
Pas de jugement, pas de haine !
De la colère, des émotions conscientes, de l'émerveillement pour les orchidées que l'on soigne et de l'amour pour soi-même, une sorte de protection angélique de Soi à soi, une sorte de dévotion de soi à Soi.

[Alain THOMAS]

Tu es toujours aussi magnifique Eve Lyne.
Tu retrouves ce thème que je viens de relire et je suis stupéfait de la richesse des échanges.
J'en profite pour tendre à nouveau ma main à José.
En sautant du sommet de ton égo, je ne vois pas bien où tu peux atterrir... peut-être sur le crâne !!!

[Eve Lyne]

que la tante Bertha de Joseph Buche ! Pour en revenir à mon histoire, il faudrait que je relise mes écrits de l'époque.Ce qui est sûr,bien que très loin d'ARS à ce moment là, je revoyais par le détail, la vie du petit curé. Je reste assez surprise de l'intervention pour un sujet aussi futil de ma préoccupation du moment. Une autre fois, avec quelques amis, me trouvant bien à ARS cette fois-ci, tandis que j'allumais une bougie, une odeur de poulet grillé nous envahie tous . Un instant sublime! en fait, ce n'était que la manche de mon manteau de fourrure précieuse qui crâmait. On a bien ri. Il n'empêche que je n'ai plus jamais porté ce manteau ni plus jamais aucune fourrure quand on sait les horreurs que subissent tant d'animaux !