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Les Trois Mondes
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3 avril 2007

Continuons à célébrer la nature

cerisier_fleur

Au moment où je lis ton texte, les oiseaux viennent joyeusement chanter leur approbation à mes carreaux. C'est la preuve que tu as raison !

Même les tulipes ont décidé de célébrer leur apparition : elles ont sorti ce matin leur plus belle robe rouge, pointée vers le ciel. Des violettes colonisent discrètement les lieux. Quelques abeilles goulues savourent les branches floconneuses des prunelliers. Des touffes de ciboulette se sont installées ça et là, au gré de leur fantaisie aux quatre coins du verger. Les aubépines ont choisi ce jour pour ouvrir leurs bourgeons comme des parapluies à l’envers. Une forêt d'euphorbe (est-ce nocif ?) est venue remplacer le lierre strangulateur arraché à l'automne, et les chênes délivrés de leur joug retrouvent leur joie de vivre en offrant au monde quantité de petits rameaux régénérés.

Pendant ce temps, les taupes besogneuses continuent leur inlassable travail souterrain. Les chauves-souris aux grands yeux effrayés ont élu domicile derrière mes volets, sommeillant jusqu'à la nuit tombée (chut, surtout ne pas les déranger !). Et j'oublie des centaines de choses que je ne vois pas ou que je ne sais pas encore voir. Il faut dire que, depuis 3 ans, je fais l'apprentissage de la nature, ou plus exactement de ses cycles, de ses transformations, de ses caprices, de ses préférences, de ses aversions, de ses faiblesses, de ses forces, de ses désirs de vivre et de revivre . Tout est aléatoire : je soigne, je prévois, je prépare, mais au final, c'est la surprise. Seule la nature décide si la graine germera là où je l'ai semée, il arrive souvent que je retrouve la plante en question à l'autre bout du jardin, histoire de brouiller les pistes. Et chaque année, j'en découvre d'autres que je n'ai pas semées. La nature est sans cesse surprises et cadeaux alors comment ne pas s'émerveiller ?

Je ne pensais pas écrire si longuement mais on se laisse vite entraîner à raconter l'incroyable créativité d'une nature étonnante que l'on croit pourtant si bien connaître !

Marie-Christine Poinsard

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Commentaires
D
Je crois que nous sommes naturellement reliés à la nature, au cosmos. C'est une partie de nous même. C'est la vibration universelle. C'est seulement notre égo qui nous coupe un peu de l'univers. La reliance est vraiment, me semble-t-il quelque chose d'important.
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P
c'est vrai manuela toujours rester en communion avec la nature comme dans le 2éme livre de daniel pons pour être aux sources de la présence
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M
« Créateur mon frère, une fois qu`avec rigueur et vigueur ton coeur s`est exprimé, vient le silence...c`est alors... que naît véritablement l`instant de présent où il faut faire...des semences. Et si avec amour tu fais le geste du semeur, tout ton être pourra vibrer au prochain printemps à la vision, au toucher de l`épi de blé venu à maturité.» Daniel Pons
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M
Décidément, rien n'est anodin pour qui prête attention à ce qui nous entoure, pas même les pâquerettes . J'ai remarqué que, tout comme les humains, elles ont leur caractère : il y a celles qui se regroupent en communauté, celles qui se mettent en couple, celles qui préfèrent les petites réunions entre amis et les solitaires qui s'uinstallent à distance . Alors, c'est vrai, évitons de les écraser pour les laisser vivre leur destinée .
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L
cela me fait penser, à une pensée que j 'ai eu l autre jour en allant dans mon jardin.<br /> Je me suis dit" regarde lolo, les paquerettes sont de retour, elles ne demandent rien à personne, et pourtant chaque années elles sont bien là!" et nous pauvres mortels nous les pietinnons sans les voir, sans admirer leurs importances, je sais cela peu paraitre un peur fleur bleue, mais j'aimerai que pour une fois, nous nous arretions pour les regarder, les toucher.....merci dame nature!
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