Avoir le courage de prendre des risques

Lors de ma participation à un atelier sur la pensée créatrice avec Nicole Laury, celle-ci nous a lu un le texte ci dessous, texte anonyme comme il en existe bien souvent, mais qui a le mérite d'exprimer des pensées fortes. Entre parenthèses, cet atelier qui avait eu lieu en novembre dernier s'était déroulé dans une ambiance tout à fait conviviale. Ces ateliers sont aussi l'occasion de mieux se connaître et d'échanger autour de valeurs communes.

Rien n’est jamais figé et tout se transforme. L’arbre perce la terre, la larve se transforme en papillon, l’enfant devient adolescent. On se doit de grandir et de répondre à ses besoins changeants si on veut se sentir pleinement vivant. Les gens les plus heureux sont ceux qui ont le courage de croître et de prendre des risques pour vivre en fonction de leurs valeurs.

RISQUE

Rire, c’est risquer d’être ridicule ;

Pleurer, c’est risquer d’avoir l’air sentimental ;

Tendre la main vers l’autre, c’est risquer l’engagement ;

Exprimer ses sentiments, c’est risquer de révéler sa véritable nature ;

Exposer ses rêves et ses idéaux aux autres, c’est risquer de les perdre ;

Aimer, c’est risquer de ne pas être aimé en retour ;

Vivre, c’est risquer la mort.

Espérer, c’est risquer la déception ;

Essayer, c’est risquer l’échec.

Mais en doit risquer, car le plus grand danger est de ne pas prendre de risques.

La personne qui ne risque rien ne fait rien, n’a rien et n’est rien.

Elle évite peut-être la souffrance et le chagrin, mais elle ne peut rien apprendre, rien sentir, rien changer, elle ne peut ni croître ni vivre.

Enchaînée par ses certitudes, elle en est l’esclave. Elle a perdu sa liberté.

Seule une personne qui prend des risques est libre.

Auteur anonyme

Comments

[Daniel]

Tout d'abord merci de citer le blog.

Quant à notre monde, il est difficile d'y vivre. Violence, égoïsme, avidité et j'en passe....sont notre lot quotidien. Ne nous décourageons et acceptons le quelque part. C'est de l'intérieur que se fera le changement.
Cordialement

[PLV]

Comme j'apprécie beaucoup cette oeuvre de Saint-Exupéry, j'en ai mis un court extrait sur mon blog. Peu après, j'ai reçu la question d'un visiteur de Montpellier qui me demandait (peut-être avec ironie ?) pourquoi le Petit Prince avait quitté sa planète ? J'ai tenté malgré tout une ébauche de réponse : Je pense que l'on devrait tous un jour ou l'autre quitter notre planète. Je veux parler de notre planète d'égoïsme et de certitudes. Bien-sûr c'est risqué car nul ne sait où ce chemin va nous mener.
Ce Petit Prince était bien "au chaud" dans son monde lointain, mais par souci des autres, il a choisi d'essayer d'élever le débat si je puis dire. Alors l'Homme est-il capable d'élévation ?
L'argent, l'orgueil et le mensonge nous écrasent et on oublie trop facilement le bien commun. Bon courage à tous.

[Daniel]

Ah, ça, oui, il faut du courage pour venir sur cette terre. Il faut oser et on prend de sacrés risques( mais peut être qu'on n'a pas le choix !!)

[MC]

C'est vrai, et nous avons des centaines d'incarnations à vivre, des milliers d'épreuves à surmonter avant de voir ce monsieur ego disparaître complètement ! Aussi est-il préférable dans certains cas de ne pas tenter le diable (un manque de préparation peut avoir pour conséquence d'alourdir le karma) .
Et je me dis que les hommes, dans l'ensemble, sont bien courageux de venir sur terre !

[Francine Plantet]

Il me semble que l'on emploie plus communément :
- le terme "risquer" lorsque l'action engagée a un enjeu de conséquences positives ou négatives sur le plan physique, matériel; on fait le pari qu'il y aura plus de conséquences positives que négatives.
- le terme "oser" lorsque l'action engagée est est plus du niveau du "coeur" (courage) pour dépasser des contraintes liées aux "croyances limitantes" (celles des autres comme celles que l'on se crée soi-même; grâce à ce courage, on est prêt à assumer les conséquences, qu'elles soient positives ou négatives.
Ces deux termes sont le résultat des extrapolations de la pensée : dans les deux cas l'ego est concerné. Sans le fonctionnement de l'ego, l'action vient d'elle-même dans une fluidité telle que ces mots sont inutiles !