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Les Trois Mondes
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13 septembre 2008

Toujours l'odeur de sainteté......

Un ami blogeur, Joseph Buche adresse ce texte et cette réflexion à propos de mon texte intitulé "Odeur de sainteté.guitton

Le philosophe Jean Guitton et l’historien Jean-Jacques Antier se sont connus en 1973. Une même admiration pour Marthe Robin les a réunis. En 1985, Jean Guitton publiait Portrait de Marthe Robin (Grasset), six ans plus tard Jean-Jacques Antier consacrait une biographie à la stigmatisée de Châteauneuf-de-Galaure : Marthe Robin, le voyage immobile (Perrin).

En 1993, encouragés par le volumineux courrier de leurs lecteurs, ils ont entrepris ensemble cette étude des phénomènes psychiques et physiques du mysticisme.

Un livre inspiré, souvent surprenant, respectueux des valeurs de la foi mais sans crédulité.

EXTRAITS

7. Mort et résurrection

CADAVRES EXQUIS. L'ODEUR DE SAINTETÉ

L'expression « mourir en odeur de sainteté » peut parfois être prise au pied de la lettre. Habituellement, un cadavre dégage une odeur de putréfaction. Ici, le signe, ce parfum post mortem, pourrait signifier que certains élus échappent au moins provisoirement à la corruption.

La plus ancienne relation se trouve dans une lettre des chrétiens de Smyrne après le martyre de leur saint évêque Polycarpe, en 155 :

« Les hommes d'armes allumèrent le feu. Formant une voûte il fit un mur autour du corps, qui était au milieu comme de l'or ou de l'argent dans une fournaise. Nous sentions un parfum exquis, comme une odeur flottante d'encens ou de quelque autre épice précieuse. »

Même observation dans la lettre envoyée en 177 par les chrétiens de Vienne relatant le martyre des leurs :

« Ils embaumaient de la douce odeur du Christ. Certains croyaient même qu'ils avaient été oints d'un onguent. »

Autre cas célèbre, celui de sainte Thérèse d'Avila, dont le parfum persista de longues années. Plus tard, en 1634, la tombe de sainte Agnès de Jésus, dominicaine, prieure de Langeac, dégageait des parfums merveilleux, mais, chose étrange, le phénomène était surtout perceptible à certains visiteurs favorisés et les portait à une grande ferveur, sans que pourtant l'on puisse parler d'autosuggestion, puisque l'« odeur de sainteté » était aussi perçue par de simples curieux ou des observateurs éloignés de toute préoccupation spirituelle, notamment des médecins.

Notons encore que souvent le parfum persistait très longtemps après la mort, dans la cellule vide, comme le cas fut attesté pour la bienheureuse Marie des Anges, morte à Turin en 1717.

Plus proche de nous, en 1878, l'odeur de sainteté après la mort a été observée dans les monastères (et non la tombe) où vécut, à Pau et à Bethléem, la carmélite Marie de Jésus crucifié. Ce qui pose toujours le problème de suggestion, non pour réduire le phénomène, mais au contraire pour le dépasser dans l'optique de la physique contemporaine qui affirme qu'un phénomène est toujours influencé par son observateur. Dans le cas qui nous occupe, ce phénomène dû à la sainteté (ou à l'ascèse) pourrait parfois dépendre, non seulement de celui qui l'émet, mais encore de celui qui le perçoit.

Le parfum se manifeste parfois aussi du vivant du personnage, et nous allons l'étudier, car il éclaire notre recherche.

Dans son Livre des fondations, sainte Thérèse d'Avila écrit, à propos de la fameuse ascète Catalina de Cordona, qui avait séjourné au Carmel de Tolède :

« Toutes nos religieuses m'assurèrent qu'il flottait autour d'elle un parfum comme celui des reliques, si fort qu'elles en rendirent grâce à Notre-Seigneur. Il imprégnait même son habit, qu'elle laissa chez nous. Et plus elles l'approchaient, plus violemment percevaient-elles la senteur, quoique la robe, à cause de la chaleur terrible qui régnait alors, fût d'une espèce à être nauséabonde plutôt qu'autre chose. »

De semblables manifestations furent ensuite signalées chez plusieurs membres de son ordre que sainte Thérèse, pourtant particulièrement perspicace, ne mit jamais en doute.

Que le parfum soit lié à l'état mystique, à l'ascèse et à la dévotion nous semble évident. Il se manifestait d'autant plus fort chez la carmélite Claire-Marie de la Passion, fille de Colona, grand connétable de Naples, « que la sainte religieuse discourait avec ferveur de l'amour de Dieu », précise sa Vie.

Dans les procès en canonisation, l'odeur de sainteté, contrairement aux autres phénomènes, est souvent avancée par le postulateur de la cause comme « preuve de la sainteté ». C'est bien ainsi que le ressentait l'entourage; et c'est pourquoi ceux qui en bénéficiaient faisaient tout pour s'en débarrasser, par humilité, mais en vain.

Ce phénomène s'observe encore de nos jours. Le cas le plus connu est celui du padre Pio, qui dégageait un parfum de violette ou de lis, que l'on percevait même hors de sa présence lorsqu'il intervenait par bilocation pour soulager une détresse.

Lié à la sainteté, ce signe merveilleux a bouleversé les témoins, à toutes les époques, faisant invinciblement pressentir l'invisible à travers ce qu'ils éprouvaient comme une manifestation de la tendresse de Dieu.

[...]

Ce qui n’ajoute rien aux observations très bien décrites par nos deux amis, je pourrais peut-être apporter un très humble témoignage lié, peu ou prou, à ce phénomène.

J’eu, en effet, le bonheur d’avoir une tante, soeur de mon père, qui, sans avoir été religieuse elle-même n’en était pas moins une “sainte femme”.

Peu de temps avant sa mort, à 84 ans, alors que je me concentrais sur une étude dans le cadre de mes occupations professionnelles, je pensai soudain à elle. Au même instant un parfum inconnu mais “envoûtant” m’envahit l’esprit, car mon collègue ne perçut absolument rien. J’allai la visiter peu de jours plus tard. Mon portrait - et lui seul - était auprès d’elle, sur sa table de nuit...

Elle mourut en août 1976, pendant une épouvantable canicule. Suite à un deuxième décès dans la famille, on ne put l’enterrer que 4 jours après sa mort. Et pendant ces quatre jours, le cercueil grand ouvert, le cadavre de ma tante Bertha ne dégagea absolument aucune odeur de putréfaction. Les pompes funèbres n’y comprenaient rien.

                                                                           Joseph Buche. 

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Commentaires
P
Bonjour !<br /> <br /> Pouvez-vous (SVP) faire un lien avec notre Association Humanitaire dont le parrain est Monseigneur LE GALL, Archevêque de TOULOUSE :<br /> <br /> http://prevact.canalblog.com/<br /> <br /> Merci de nous confirmer (SVP) votre accord par mail à miara-dia@izi.re<br /> <br /> Fraternellement.<br /> <br /> Pierre QUANTIN<br /> Chargé du Pôle Humanitaire et Fils Spirituel de Saint Padre PIO
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J
Cher Daniel, Le savoir peut conduire à la connaissance, mais dans la modestie et l'humilité. Me voici donc pris en défaut, mais je vous dois tout de même un grand merci !<br /> Je pense bien à vous et à ceux qui vous épaulent sans doute pour la réussite de l'Espace 34.<br /> Bien amicalement.
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M
Le travail sur soi purifie le corps à l'intérieur . Au fur et à mesure que l'on élimine les choses indésirables (pensées, sentiments, pulsions ...)les organes se nettoient . <br /> Selon Sri Aurobindo et Mère, c'est l'intérieur qui se purifie et s'illumine en premier, alors que l'aspect extérieur vieillit normalement . Il sera transformé en dernier .<br /> C'est ce qui explique que des "saints" ne connaissent pas la putréfaction après leur mort, ou qu'ils dégagent un parfum qui est l'odeur subtile de leur corps .
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